ET oui c'est Mercredi, et mon fils rentre.
Bon d'accord il n'est parti que depuis 2 jours....
Lorsqu'il est entré en internat il avait 14ans, nous avons mis 4 mois à le rejoindre et pendant la semaine.... pfiou que c'était difficile.
Bon tout ça est un peu exagéré, je parle pour le "youpi c'est mercredi", mais c'est pour moi l'occasion de parler de séparation.
Nicolas a été opéré en urgence à la naissance dans un autre hopital; je ne l'ai même pas eu sur moi...ça a été un grand choc. Je pense que depuis j'ai un petit pèt au casque comme on dit.
Et depuis cette date, me séparer de Nicolas ... ben ça pose problème.
Lorsqu'il a eu 4ans, l'école l'a emmené en classe verte, ça devait être 4 jours je crois. Purée... J'ai imaginé l'enlever, ça a été une souffrance pas possible. Et avec le recul, je ne sais pas si c'était si intelligent que ça de le faire partir. Mais l'école et l'éducatif est ainsi fait.
Tous les ans, avec l'école il est parti. LE pire en CP, il est rentré et est resté mutique pendant 1 mois jusqu'à ce qu'il me raconte.
A la boum de fin de colo, ben ils ont été le couché le pensant très fatigué car il titubait dans le noir... grrrrrrr.... pas de vestibule, on titube dans le noir. Il a vraiment très mal vécu cet épisode. ET moi, je continuais de penser que ces séparations forcées n'étaient vraiment pas une bonne idée.
Depuis qu'il est dans son centre, il est beaucoup plus grand, il aime partir. Alors là, ça change tout pour moi; s'il le souhaite, ça ne me pose pas de problème et partir lui apporte énormément. Cet été il a demandé à partir en colo... super il a rencontré une petite jeune fille dont il parle encore... et il souhaite repartir l'année prochaine, mais pas plus de 15 jours.
A l'heure actuelle, je vis très bien ses séparations répétées, il est armé.
N'empêche que je suis très heureuse quand il rentre.
Avec mes deux autres enfants je ne ressens pas du tout la même chose. Ma petite qui est un sacrée chipie très indépendante a réclamé la colo à 6ans... elle a fait fort. Elle part depuis une semaine l'été, l'été prochain elle partira 15 jours. Lorsque l'enfant demande, je suis.
Avec les années, j'ai le sentiment que cet attachement particulier à Nicolas m'est finalement personnel, je ne le rencontre pas forcément chez d'autre, ni chez celles qui ont vécu cette séparation violente à la naissance.