tiens, cela me donne envie de raconter quelque chose...
C'étais en 2007, l'état de santé de Carlos commençait à se dégrader (tout le temps mal au dos...), je savais qu'on attendait qu'il y est un donneur de rein pour lui faire une greffe depuis environ deux ans.
J'avais donc discuté avec un éducateur afin de savoir s'il serait possible que je sois moi donneuse de rein pour Carlos, autrement dit si je pouvais lui donner l'un de mes deux reins qui, pour moi, fonctionnaient bien.
Je voulais faire ça pour qu'il aille mieux et soit débarrassé des dialyses.
L'éducateur m'a dit que ce qui lui semblait difficile la-dedans, c'était la distance! moi à Poitiers, Carlos à Monthey... Ca lui semblait difficile de pouvoir me prélever un rein pour le greffer à Carlos. Mais il m'a quand même promis d'en parler au médecin de Carlos. Même s'il n'y avait qu'une chance sur 100 que je puisse lui donner l'un de mes reins, je voulais la tenter.
Quelques mois plus plus tard, je reçois un mail d'Hervé dont je vous cite le texte:
- Citation :
- J'ai rencontré le docteur Vogel Qui suit Carlos à l'hôpital de Monthey et je lui ai transmis tes demandes.
Ta premïère question concernait ton envie de savoir si il serait envisageable que tu soies donneuse de rein pour Carlos. La réponse est rapide : Tu es "A+" et Carlos est "B". Les rhésus ne sont pas compatibles et ce n'est donc pas possible. Mais le docteur était très touché par ta demande et m'a prié de te remercier pour ta générosité et ton courage.
Voilà, ça a été une grosse déception pour moi : j'avais réellement espéré pouvoir l'aider, le débarrasser de la dialyse, faire en sorte qu'il retrouve la santé...
Mais bon, la raison était claire, l'impossibilité indiscutable (on avait parlé du don du sang en SVT au collège, je savais donc pertinemment pourquoi : si je lui avait donné mon rein, mes anti-B auraient rejeté son sang à lui et ses anti-A le mien et ça aurait été la catastrophe...) Je l'ai donc accepté.
Et maintenant, il a enfin un rein !!
Sa mère avait également envisagé, m'a dit l'éducateur, de donner l'un de ses reins à son fils mais les tests ont révélé que la mère a elle-même des reins très petits. Le médecin avait donc peur que donner l'un de ses reins mette la maman en danger.