Noam devient incontrôlable...

Nous déménageons dans 1 mois et demi, (juste après le bilan en CRA que j'espère pouvoir faire au plus vite entre le premier rendez vous et notre départ...), Noam a compris que nous allions partir, il déteste cet appartement, et du coup, ne comprends pas qu'on doive encore y rentrer...


Lui qui était si heureux d'aller dans son HDJ actuel, a piqué des colères la bas, a beaucoup hurlé.
A la maison, c'est un peu l'enfer, il saute des tables sur le canapé, ou sur la table basse, il bondit, crie, hurle, recommence... La voisine du dessous est sous antidépresseurs (vous avez bien lu...) tellement c'est infernal...

Je ne parviens pas à le contrôler depuis lundi... j'ai même levé la main sur lui (ça n'a servi à rien, sauf à me faire culpabiliser d'avoir craqué comme ça...), et il a ri.. Fort... Il est totalement "sous tension", ça se voit, ça se lit dans ses actions. Je sais qu'il a une angoisse là dessous, l'absence de son papa en semaine (il rentre le weekend, mais il est déjà dans notre future région), et le déménagement qui arrive (mais qui n'est pas encore fait, nous n'aurions peut être jamais du le prévenir si tôt...)...

Je sais d'ou ça vient, mais je ne sais pas comment le calmer... Résultat, il est presque ingérable.... Normalement, il hurlait simplement, mais avec un petit DA, une histoire, un truc qu'il apprécie, j'arrivais à le poser un moment, là.... non. Impossible......

Hier soir, j'en aurais chialé, et j'étais limite à me dire "je vais prendre rendez vous chez le pédopsy' pour avoir des cachets pour le calmer... c'est plus possible...". Mais je m'en voudrais sincèrement.. il y a d'autres solutions, c'est évident...

Bref... des conseils peut être à me donner ?

Mince,c'est pas drole.Vous demenagez quand?
Je sais pas vraiment quel conseil je peut donner.Peut être de compter les jours jusqu'à demenagement.Tu prends un calendrier et tu rayes avec lui les jours jusqu'à demenagement.Si possible de lui faire participer aux preparatifs par exemple lui laisser faire emballer ses affaires.

ça ok, mais pour calmer les crises, là, je bloque ! Il saute partout, et ne réagit pas à mes colères, ni mes avertissements. Il dit oui, et recommence instantanément. Il cherche quelque chose que je ne définis pas....

sincèrement je sais pas,si vraiment ça devient ingérable,un traitement sans accoutumences pourquoi pas,sinon est ce qu'il accepterait que tu lui montre des photos de là ou vous aller habiter,?
lui montrer des choses qu'il aime meme si c'est pas réel et des choses aussi qu'il connait bien pour le rassurer,histoire qu'il se projette un peu...

oui ben nous on en est à faire des essais médoc...car les comportements de notre fille se sont aggravé au point que nous allons craqué si nous ne trouvons pas un moyen de la calmer......
et c'est pas faute d'avoir essayé d'autres choses..mais là ce n'est plus possible......

alors à part des médocs , je n'ai malheureusement pas grand chose d'autre à te proposer.....

pour moi non plus le choix des médocs n'a pas été facile....mais ce n'est pas un choix......c'est la moins pire des solutions......car si nous devons continuer comme cela il est clair que tous les membres de notre famille vont s'écrouler psychologiquement et ma fille finir placée dans un internat.
Donc le moins pire....ce sont les médoc finalement....

la difficulté étant de trouver le bon....

Je ne sais pas trop quoi te dire si ce n'est effectivement essayer la médication. Je rebondis un peu à la question de l'internat qui me semble pour ma part être LA solution quand on ne maîtrise plus rien avec notre enfant. On ne peut pas le/se mettre en danger. C'est bien souvent une douloureuse décision mais c'est mieux que de pêter les plombs et de sombrer dans la dépression qui aboutit souvent à l'éclatement de la cellule familiale...

Citation :

Je rebondis un peu à la question de l'internat qui me semble pour ma part être LA solution quand on ne maîtrise plus rien avec notre enfant

oui ben ça dépend ....alors évidemment c'est mieux que de péter les plombs....

mais pour Chloé nous pensons qu'il vaut mieux une médication et qu'elle puisse rester à la maison et dans son école que de l'internat....

Médication ou internement, on en est pas là, et je ne m'en sens absolument pas prête ! Si je dois faire prendre un médicament à quelqu'un, ce sera à moi. Pour me calmer. Ma seule vraie crainte, c'est de lui taper dessus par manque de contrôle, mais absolument pas qu'il devienne lui méchant ou violent dans les prochains mois. Il n'est pas méchant, il n'a pas de geste agressif. Idem pour le faire interner !! J'en deviendrai dingue. Bien pire que là.

Il a des soucis, mais je SAIS qu'il peut s'en sortir presque "normalement" si je l'aide de façon solide et la plus zen possible.

je comprends ton raisonnement..mais bon...tu sais le problème aussi c'est que ce n'est pas une solution de prendre nous même des médoc pour tenir le coup....

les médoc chez nos enfants peuvent aussi être vu comme une aide qui leurs permet de se calmer un peu intérieurement afin de mieux profiter du cadre éducatif...et cela peut justement les aider à mettre en place d'autres manières de fonctionner.....ce qui va leurs être utile pour la suite .....

pour ma fille c'est le but que je vise.....car si elle continue ainsi ce qui était acceptable à 3 ans et 10 ans ne le sera plus socialement à 20. Et même en milieu protéger. Alors j'espère que nous trouverons un médoc afin qu'elle puisse être plus détendue et mieux gérer son émotionnel....pour que ça se passe mieux dans sa vie pour la suite et qu'elle ne continue pas à renforcer des mauvaises habitudes comportementale....

et puis il n'y a pas que moi dans la famille..elle a aussi un grand frère qui se fait crier dessus continuellement....ce n'est plus possible pour lui non plus....

le problème vient de mon enfant....et non de moi....pendant longtemps je me suis dite aussi que j'allais bouffer des médocs pour supporter cela..mais maintenant je trouve que ce n'est pas un moyen durable de résoudre le problème....

mais bon...peut être que ton fils présente moins de souci que ma fille......mais attention on s'habitue aussi à leur comportement problématique et parfois on a aussi pris l'habitude de supporter l'insupportable....et je ne crois pas que ça rende service à nos enfants pour la suite....

Citation :

La voisine du dessous est sous antidépresseurs (vous avez bien lu...) tellement c'est infernal...

en écrivant cela tu ne minimisais pas les difficultés...et je l'ai bien lu

prends soin de toi

Attention quand je parle d'internat pour moi ce n'est pas un internement, ça n'a rien à voir. Je me suis mal expliquée. Je vais donc apporter ma propre expérience avec notre fille. Elle est suivie dans un CEM (Centre d'Education Motrice) qui pratique l'internat (et non l'internement) pour les enfants qui habitent trop loin ou pour les parents qui travaillent et ne peuvent les récupérer aux horaires scolaires. Pour faire court, on a décidé avec mon mari de mettre notre fille en internat une nuit par semaine. Elle est avec ses éducateurs et les copains et copines et ça se passe super bien et du coup on peut souffler ne serait-ce qu'une nuit par semaine. Ce n'est pas négligeable et je rejoins Isa, le but n'est pas de nous médiquer. Je ne connais pas tous les traitements médicamenteux mais de ce que j'ai pu lire ici, il y en a des très bien qui permettent à l'enfant de se poser et aux parents de ne pas péter les plombs.

Isa pour Chloé je comprend pour avoir lu sa douloureuse expérience à l'extérieur de la maison. Moi aussi je préfèrerai avoir ma puce avec moi toutes les nuits et ne pas culpabiliser mais il en va de notre santé mental à tous. Notre fils souffre énormément des crises de sa soeur et rien que ça, c'est dur.

chawacee quand tu dis que ta voisine est sous AD à cause de ton fils, ça me fait doucement sourire, excuses-moi mais franchement on ne va pas non plus s'occuper du voisinage. Je ne sais pas comment est ton fils, ni comment est faite l'isolation phonique chez toi mais une chose est sûre, il y a des gens qui ne supportent absolument rien, j'en ai quelques exemples près de chez nous... Il faut d'abord s'occuper de ton fils, trouver les solutions pour qu'il arrive à être moins angoissé et avoir moins de crises.

Courage et je sais à quel point ça peut être dur.

- en même temps tu as l'air de penser que les difficultés accrues sont dues à un problème précis donc laisse-toi un peu de temps, tu verras après le déménagement si cela s'apaise.

Oui ta voisine, elle ferait peut-être bien de faire une psycho-thérapie pour se poser des questions plutôt que d'attribuer son état à des voisins...... prendre des somnifères parce qu'un voisin est bruyant je veux bien mais déprimer pour ça..... elle se cherche des raisons extérieures.

J'ai été un peu virulente ce matin dans ma réponse. ça ne le fait pas quand même... Je pose un souci, vous me répondez, et je vous envoie un peu paître.. Veuillez m'excuser.

Donc, en fait, oui, j'ai conscience que Noam est ultra dur par moments, je le vois, je le sais. A côté de ça, il fait encore des progrès fulgurants, et mercredi, quand j'ai réussi à poser le jeu, ne pas m'énerver, garder un ton posé, tout s'est nettement mieux déroulé. J'ai déplacé les meubles "coupables" pour qu'il ne puisse plus sauter dessus, j'ai pris le temps de lui faire évacuer un peu d'énergie dans un lieu d'accueil parents/enfants, et jeudi, on est sortis 2h après son hôpital de jour. Du coup, il a dormi jusque 19h (impossible de le réveiller avant, il dormait très très profondément), et au réveil.... un autre petit garçon. Calme, beaucoup plus posé, heureux et détendu.

Il est possible qu'il ait également emmagasiné un tel stress, une telle fatigue qu'il ne contrôlait plus rien. Je redeviens donc extrêmement vigilante sur son besoin de s'aérer ET de dormir, sans l'arrêter dans ses siestes pour une bête question d'horaire.

C'est pour ça que je disais que l'on pouvait s'en sortir sans. Il y a des solutions, que je ne vois pas toujours, mais quand elles sont là, et que je m'y tiens, ça fonctionne.
Et comme nous déménageons fin juin, dans cette maison avec un jardin, sans voisin, face aux champs, connaissant mon Tom Sawyer, ça va lui faire un bien fou ! Il est toujours nettement plus détendu lorsqu'il peut se poser au milieu d'une pelouse, jouer avec des bouts de bois, des escargots, des fleurs, sans personne autour, sans mur, sans "entrave" visible. Ses cris diminuent alors par 10 minimum. En fréquence comme en intensité.

C'est aussi pour lui que le papa a pris cette décision qu'on parte de la région Parisienne, pour notre bien à tous, qui passe aussi par le sien.

Vivement !

Merci en tout cas de votre écoute et de vos témoignages.

oui alors vu ce que tu observes et les changements à venir ça vaut la peine de voir comment ça va aller....

c'est bien que tu observes ce qui aggrave ou diminue les comportements..cela va te donner des pistes pour l'aider

pour ta virulence de ce matin ...ne t'inquiète pas ...ça nous arrive aussi....on est pas toujours au top et du coup on répond des fois un peu rapidement....tu es toute excusée....